Premier bilan du plan de souveraineté des fruits et légumes
Marc Fesneau a fait le point sur les actions engagées dans le cadre du plan de souveraineté de la filière des fruits et légumes le 29 février 2024, un an après son lancement. Après 200 millions d’euros en 2023, 100 millions sont annoncés pour 2024.
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À l’occasion du Salon de l’agriculture, Marc Fesneau a retracé le 29 février 2024 « les avancées marquantes » de 2023 ainsi que les perspectives pour 2024 du plan de souveraineté pour la filière des fruits et légumes, lancé il y a exactement un an. Le ministre met notamment en avant l’enveloppe de financement « inédite » de 200 millions d’euros en 2023. Pour rappel, le plan vise à gagner cinq points de souveraineté en fruits et légumes d’ici à 2030, et dix d’ici à 2035.
Pour 2024, 100 millions d’euros supplémentaires sont annoncés dans le cadre de la planification écologique et permettront de poursuivre les travaux engagés : « lancement d’un nouveau programme national d’expérimentations quadriennal en faveur de la protection des cultures, renforcement de la transition de la filière grâce à de nouveaux guichets et appels à projets, accélération des travaux en faveur de la recherche et de l’innovation ou encore soutien aux projets alimentaires territoriaux… », énumère le ministère de l'Agriculture dans un communiqué de presse.
Quatre axes
Le ministère de l'Agriculture présente également les différentes actions amorcées sur cette première année dans les quatre axes du plan :
- La protection des cultures avec l’identification de potentiels retraits de substances actives, l’amélioration de la mise en œuvre de certaines procédures d’autorisation, l’accompagnement de la filière dans la transition et le déploiement d’alternatives, par exemple. La mise en place du Parsada est également citée ;
- La modernisation de la production pour plus de « compétitivité et de durabilité » avec notamment les 100 millions d’euros provenant du plan France 2030 pour l’investissement en agroéquipements et l’ouverture de cinq guichets. Ces derniers ont atteint un taux de consommation de 78 % de l’enveloppe au 23 février 2024 ;
- L’amplification du soutien aux projets de recherche et de développement ;
- Le soutien à la consommation de fruits et légumes.
Urgence en pommes et endives
Marc Fesneau a également souligné le jeudi 29 février « l'urgence » à trouver des solutions pour la pomme et l'endive, dont certains traitements phytosanitaires sont amenés à être interdits, rapporte l'AFP. « On se trouve dans une impasse technique » pour ces produits et « on a des inquiétudes pour 2024. [...] On aurait dû s'en préoccuper depuis longtemps », a-t-il reconnu.
« La filière de l'endive n'a aucune visibilité sur sa capacité à produire après 2024, faisant suite au retrait annoncé de plusieurs substances actives clés permettant de garantir la pérennité technique et économique de cette culture traditionnelle des Hauts-de-France (90% de la production française) », avait souligné l'association des producteurs d'endives de France, dans une lettre ouverte à Gabriel Attal au début de février.
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